Où allons-nous? Toujours à la maison*

Soulever le sujet des vacances à une époque où mêmes les vacances sont différentes est presque audacieux. Pour moi en tout cas, 2020 n’a pas existé en termes de vacances. Ou avons-nous vécu quelque chose?

Pendant les vacances de sport d’hiver, les premiers articles liés à un nouveau virus sont apparus. Sur un marché en... etc. C’est bien connu. Insouciants et nonchalants, nous sommes partis faire du ski et la semaine a été comme toujours. Reposante, très reposante. Comme une quinzaine de jours ailleurs.

Puis il y a eu le confinement. Ça n’a pas raté. Chaque année, je passe une semaine en vacances pour entretenir mon ego. Mais la semaine au printemps a été victime du confinement. Après la douche, ce n’était pas le bureau à domicile, mais les ... hm ... oui quoi en fait? Les vacances ne sont pas le bon terme. Pour les vacances, je choisis la date, le lieu et ma compagnie. Ok, le troisième élément est généralement donné. Mais pas pendant les vacances qui me sont réservées à moi seul. Mieux vaut donc des «vacances contraintes et forcées à la maison, à ruminer, sans plan en compagnie de ceux qui sont là».

Comme c’est le cas pour les vacances scolaires, l’été arrive. L’espoir, cependant, pour une fois, ne meurt pas en dernier, mais très bientôt. Annuler la réservation et chercher des vacances en Suisse. Pour ma propre protection, le lieu reste anonyme, ce n’est pas sa faute. Mais cette semaine-là, dans les montagnes! D’accord, il y avait une petite ville à proximité. Malheureusement, il n’y a pas de senteurs étrangères, de culture différente, de style surprenant, d’ambiance particulière ni de personnes spéciales. La photo avec l’homme solitaire sur la place Saint-Marc vide à Venise s’avère rétrospectivement «fausse», mais elle est due à la nostalgie des montagnes.

Genau, jetzt käme der Herbst, doch den erwähne ich nicht mal. Umzug ist nicht gleich Ferien, also gehört es auch nicht hierhin.

Il reste donc Noël. Nous pouvons aborder brièvement le sujet. Avec des sentiments qui oscillent entre agir de manière responsable et donc rester à la maison ou s’énerver contre ceux qui sont sur les pistes, nous restons à la maison.

Et maintenant? Finies les pleurnicheries. Pourtant, rien ne m’a autant secoué en 2020 que le fait de ne pas pouvoir décider où passer mes vacances. Pour moi, c’est insupportable. Pour ceux qui sont là, grâce à mon humeur, aussi. Mais c’est une maigre consolation. Pour Noël, je leur ai offert, ainsi qu’à moi-même, le livre «1000 lieux à voir avant de mourir». Faire défiler les images dans la tête, comme au cinéma. Oh, laisse-moi tranquille. Il n’y avait même pas d’effets secondaires. Bref, les cinémas sont fermés eux aussi.

J’attends maintenant avec impatience les vacances de 2021. Elles vont être si extraordinaires parce que les attentes ne planent pas haut. Merci 2020.

* D’après Ruedi Stämpfli: Novalis: «Henri d’Ofterdingen». Deuxième partie: L’accomplissement; Le cloître ou la cour; Australis

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