- Portrait
« Ma voix est mon instrument »
La conseillère à la clientèle Margareta Sommer travaille depuis dix ans chez Stämpfli et vit à Hinterkappelen près de Wohlen. Ses clients la reconnaissent en premier lieu à sa voix agréable. Elle nous explique comment elle l’entraîne et l’utilise avec succès pour communiquer.
30.11.2022
De la photo au téléphone
Déjà lorsqu’elle travaillait comme rédactrice photo pour divers journaux, tout tournait autour de la communication chez Margareta. Non seulement parce que les images sont elles-mêmes une forme centrale de communication, mais aussi parce que Margareta misait déjà à l’époque sur le travail de communication. « Il faut en effet savoir bien argumenter et négocier pour ‹ vendre › aux journalistes les images choisies S, se souvient-elle. Avoir une stratégie est également un avantage. Lorsque l’industrie a connu ses premiers changements vers l’an 2000, les choses se sont compliquées pour Margareta. Certaines entreprises ont fusionné et, comme la vidéo, par exemple, était un nouveau média, il fallait des personnes qui avaient de l’expérience dans la publication cross-média et le montage vidéo. Margareta s’est rendu compte que ce n’était pas son univers et a décidé de suivre une formation continue. Elle a suivi des études à l’école professionelle en économie et gestion des médias à l’école de design de Berne. « Ce fut probablement la meilleure décision de ma vie », dit-elle. En cours, elle a fait la connaissance d’un collaborateur de Stämpfli de l’époque qui ne cessait de vanter les mérites de son employeur. Après trois ans de formation continue, Stämpfli proposait justement un poste adéquat dans le marketing téléphonique, et Margareta a postulé avec succès.
La voix comme instrument
Le principal outil de travail de Margaret est le téléphone. Il lui permet de faire de la prospection à froid. Bien que ce terme ne soit plus tout à fait approprié, car elle a pu établir une relation avec la plupart de ses contacts au cours des dix dernières années. « Oh, bonjour chère Madame Sommer, une année s’est déjà écoulée », entend-on parfois. « Si les clients me reconnaissent au téléphone, c’est pour moi le signe que j’ai bien fait mon travail. » Il est essentiel que la voix soit agréable, qu’elle transmette une présence et qu’elle déclenche une reconnaissance. « Il est important pour moi d’être conscient de ma voix au téléphone à tout moment et de la soigner, car c’est mon instrument et c’est elle qui laisse la première impression. » Si l’on passe une mauvaise journée, cela peut se répercuter sur la façon de parler. Lorsque c’est le cas de Margareta, elle prend trois balles en main et jongle pendant quelques minutes. Les jours où ses interlocuteurs ne sont pas joignables, les tâches administratives lui servent de bon dérivatif. Le téléphone a ses avantages et ses inconvénients : d’une part, en raison de la distance, une personne peut mieux se cacher, d’autre part, les inhibitions disparaissent en partie et les gens sont plus ouverts et plus honnêtes qu’en face à face.
Conseils pour une bonne communication orale
Pour une bonne communication orale, il y a quelques conseils simples mais précieux, estime Margareta. La respiration joue bien sûr un rôle important. Des exercices de respiration normaux ou des exercices de yoga peuvent aider à entraîner le flux respiratoire et à développer une voix agréable. Pour éviter le dessèchement des muqueuses, il est important de boire beaucoup. « Par exemple, je me prépare 1 litre de thé chaque matin et je le bois tout au long de la journée. » Il faut également faire attention à sa posture pendant l’entretien. « Lorsque je téléphone, je m’assieds toujours sur le bord de la chaise pour avoir une voix libérée », explique Margareta. Et avant d’appeler la clientèle, il est important de faire des recherches, c’est-à-dire d’étudier par exemple les protocoles des clients ou leur site internet.
Prospection téléphonique pendant pandémie
Après le premier lockdown en 2020, les gens ont souvent tout simplement disparu, raconte Margareta. Les entreprises n’ont parfois plus pu contacter leurs propres collaborateurs. « Nous aimerions bien les entendre à nouveau », disait-on parfois. Durant cette période, Margareta a donc davantage misé sur les e-mails. À sa grande satisfaction, certains clients ont répondu à ses messages, ce qui a donné lieu à un échange. Son expérience de journaliste dans les années 1990 au journal Berner Tagwacht et de critique de cinéma au journal Hauptstadt l’ont aidée à rédiger ces e-mails.
La photographie comme passion
Margareta n’a pas perdu de vue le monde de l’image malgré son changement de profession. Pendant son temps libre, elle fait souvent des photos. Son dernier projet d’envergure était le livre de photos Bern. Elle fait en outre partie d’un groupement de femmes qui s’est formé dans le cadre de la grève des femmes. À l’époque, les femmes ont constaté que seuls des photographes masculins étaient présents lors de la conférence de presse. C’est pourquoi la proposition a été faite que les grèves féminines suisses soient documentées par des femmes photographes. Trente femmes photographes ont été trouvées à cet effet. Finalement, le livre Wir/Nous a vu le jour, avec au moins une photo par photographe. Pour le 50e anniversaire du droit de vote des femmes, 50 femmes photographes se sont même réunies pour documenter chacune un portrait de femme. « C’est énormément passionnant de voir à quel point les femmes en Suisse ont de multiples facettes », dit Margareta.
L’équilibre de vie de Margareta
L’exutoire de Margareta
Après une journée entière passée sur une chaise de bureau ou au téléphone à discuter avec des clients, Margareta trouve l’équilibre en faisant des petits tours avec son vélo Kuota noir : « Sinon, je deviendrais folle avec ce surplus d’énergie. » Lorsqu’il fait chaud, c’est surtout le week-end qu’elle fait du vélo, elle part alors à 7h et parcourt en général 150 à 200 kilomètres. Cela lui permet de se détendre et de laisser libre cours à ses pensées.
Pendant un certain temps, elle s’est aussi simplement promenée dans l’Emmental avec son appareil photo et a photographié ce qui lui tombait sous la main. C’est dans ce contexte qu’elle a pu réaliser à l’époque des photos pour l’exposition zurichoise Die Kuh.
Yodel
Depuis qu’elle a suivi un séminaire de formation vocale avec d’autres conseillers à la clientèle et spécialistes des ressources humaines de Stämpfli, Margareta prend goût au yodel. Cela l’a également aidée à faire face à la maladie de son mari, aujourd’hui décédé. Si l’on a de la chance, on peut la rencontrer dans la forêt d’Ostermundigen en train de yodler avec sa collègue. Toutes deux combinent souvent leurs promenades communes avec une demi-heure de yodel. « C’est incroyablement libérateur de yodler sur une jolie colline. »