- Portrait
«Devenir planificateur n’était pas dans mes plans»
Daniel Jakob travaille depuis cinq ans dans la planification et le contrôle de la production chez Stämpfli. Il vit avec sa femme et son fils à Laupen et, en comparaison avec son travail, sa vie privée est très spontanée. Ou peut-être pas tout à fait?
15.06.2022
En plein milieu
Daniel planifie. Du petit matin jusqu’à la fin de la journée. Il est responsable de la répartition judicieuse des commandes d’impression sur les différentes machines d’impression et de façonnage. Les points de départ de sa planification sont par exemple la livraison probable des données du client, la date de livraison souhaitée des produits imprimés ainsi que le volume et le tirage de la commande. Son outil central est le tableau de planification, une extension du logiciel ERP utilisé. De nombreuses informations y sont enregistrées, de sorte que le logiciel peut déjà calculer certaines choses lui-même.
Un trésor d’expériences
Daniel a fait un apprentissage d’imprimeur chez Poly Laupen, une imprimerie d’emballages – l’imprimerie maison de Toblerone. Après avoir fréquenté l’école technique de l’industrie graphique de Zurich, il a pris en charge la direction des équipes, la préparation des commandes pour la machine à imprimer et ensuite la planification de la production chez Poly Laupen. Après la fermeture de l’imprimerie, Daniel est entré chez Farbendruck Weber à Bienne, où il était à nouveau responsable de la planification de la production. Puis, comme il voulait faire quelque chose de différent, il a passé sept ans chez Weber en tant que chef de projets clients pour l’impression. «Comme j’avais fait mon apprentissage dans la production d’imprimés et que j’ai ensuite travaillé dans la direction de projets clients pour l’impression, j’ai accumulé beaucoup de connaissances sur les processus de production d’imprimés. En tant que chef de projets clients dans une petite entreprise, j’ai tout fait moi-même, de l’offre à la facturation en passant par l’achat de matériel et le transport. Je ne voudrais pas manquer cette période de direction de projets clients. Elle a été très précieuse.» Mais la planification de la production commençait à manquer à Daniel. «Devenir chef de département de l’imprimerie ne m’a jamais vraiment attiré, et pourtant j’aime bien avoir des responsabilités. Pour pouvoir agir en arrière-plan, la planification de la production est parfaitement adaptée. C’est alors que j’ai reçu l’offre de Stämpfli, et j’ai accepté le poste avec plaisir.»
«J’admire la façon dont Daniel garde son calme quand des problèmes surgissent.»
Réagir très vite
C’est lundi. Après la pause-café de Daniel, de nouveaux e-mails sont arrivés comme d’habitude, mais deux d’entre eux ont de quoi surprendre: un conducteur de machines est tombé malade, il ne peut pas se présenter et sera absent toute la semaine. De plus, les données d’impression d’un client arrivent un jour plus tard. C’est parti! Daniel pousse et déplace tout ce qu’il peut sur le tableau de planification, écrit des e-mails, téléphone, pousse à nouveau sur le tableau de planification, jusqu’à ce que, plusieurs heures plus tard, il ait établi un planning presque entièrement nouveau pour la semaine en cours et au-delà. «Pour cela, nous devons par exemple savoir combien de conducteurs de machines sont disponibles et qui peut utiliser quelle machine, cela varie beaucoup. En cas d’absence de personnel, au moins quatre équipes (1 équipe = 8 heures) sont supprimées, ce qui signifie que 40 heures doivent être replanifiées.»
L’autre Daniel
Mais à la maison, Daniel ne planifie rien du tout et préfère laisser les choses venir à lui spontanément. Une expérience vécue dans son enfance le souligne bien: jusqu’en sixième année environ, Daniel est membre d’un club de football. Des collègues lui demandent alors s’il a envie de faire le quatrième relais lors des championnats fribourgeois d’athlétisme. Daniel accepte spontanément, reçoit des chaussures à pointes, s’entraîne aux passages de témoin et l’équipe devient championne fribourgeoise. «J’ai eu beaucoup de fun, et cela m’a plu davantage que de jouer au football. J’étais directement sous le charme, et ça s’est bien passé, pour être honnête. Je suis donc resté.»
Sa femme dit même qu’il est trop spontané, sourit Daniel. Mais lorsqu’il parle de ses loisirs, on remarque que malgré sa spontanéité, il a parfois des projets plus ambitieux. Il y a douze ans, lorsque sa femme brésilienne a voulu lui montrer le village de pêcheurs de Jericoacoara, dans son pays d’origine, un endroit parfait pour faire du surf, Daniel a décidé d’apprendre enfin à surfer, une activité qui l’attirait depuis son enfance.
«Je préfère les jours où il y a beaucoup de vent»
Pendant un an, il s’est entraîné aussi souvent que possible sur le lac de Morat jusqu’à ce qu’il puisse au moins aller vite en ligne droite avec sa planche à voile. Le virage est difficile, à cause des vagues et du vent, toute la physique sur la planche et avec la voile peut changer et on se retrouve vite à l’eau. Mais après une année supplémentaire de pratique assidue et progressive, Daniel s’est finalement retrouvé sur l’eau à Jericoacoara: «J’avais vraiment l’impression de savoir faire de la planche à voile.» En pleine mer, il s’est toutefois heurté à une nouvelle difficulté: les courants. «J’avais presque l’impression de repartir de zéro.» Mais cela ne l’a pas du tout découragé: «C’était l’une des plus belles expériences que de surfer sur les côtes brésiliennes, alors je voulais absolument persévérer. Mais c’est aussi l’une des choses les plus exigeantes que j’ai jamais faites. Cela peut être très frustrant de ne pas progresser.» Aujourd’hui, Daniel surfe dès qu’il en a l’occasion, entre autres sur le lac de Neuchâtel.
Une sorte de spontanéité planifiée
Il est difficile de planifier une sortie de planche à voile. Sa réalisation dépend du vent et n’est réalisable qu’à court terme, car le vent est très imprévisible par rapport aux prévisions de beau ou de mauvais temps. Cela suppose de la flexibilité. C’est pourquoi il faut toujours avoir le sac à dos avec l’équipement prêt, voire l’emporter avec soi – une planification pour tous les cas!
L’équilibre de Daniel
Windsurf
En Suisse, il faut une combinaison en néoprène, des chaussures et des gants en néoprène. Les jours de grand vent, Daniel porte toujours un casque pour se protéger des projections de matériel. Les éléments indispensables sont le harnais (à accrocher au wishbone), le wishbone lui-même (auquel on s’accroche), le mât et son pied de mât, la voile et, bien sûr une, deux ou plusieurs planches de surf de différents types. Une bataille de matériel!
Vous trouverez d’autres vidéos sur la chaîne YouTube WindWasserWelle.
Photographie
L’appareil photo est un fidèle compagnon pour les prises de vue spontanées, par exemple lors d’excursions en famille. «Ce qui me fait aussi plaisir, c’est de retoucher un peu les photos plus tard à la maison.»