- Portrait
« La durabilité ne doit pas être un luxe »
Luc Arnoulet, Lead MedTech Services chez Stämpfli, montre avec son projet annexe HydrotowerPower à quel point l’autosuffisance urbaine peut fonctionner simplement – sans terre. Ce qui a commencé comme une expérience pour sa famille est aujourd’hui une vision durable avec un éclairage LED, une boutique en ligne et 14 kilos de piments qui proviennent chaque année de sa propre culture.
26.11.2025
L’énergie doit sortir
Luc se décrit comme quelqu’un qui ne peut jamais rester en place. « J’ai besoin d’évacuer mon énergie », explique-t-il en riant. En discutant avec lui, on se rend vite compte qu’il est plein d’idées et d’envie d’agir. Dans son métier principal, il travaille chez Stämpfli en tant que chef de projet technique pour la communication MedTech. En parallèle, il mène un projet qui lui tient à cœur : avec HydrotowerPower, il apporte des tours de culture verticales dans les foyers urbains – peu encombrantes, efficaces et sans terre.
Un parcours technique, un regard vert
Le parcours professionnel de Luc est passé par de nombreuses étapes : il a fait un apprentissage d’électronicien, a travaillé pendant cinq ans dans le secteur de l’énergie solaire, a suivi une formation de télématicien, a développé des systèmes de surveillance pour l’armée avant de se tourner vers le secteur de la communication. « J’ai toujours été ouvert à la nouveauté », déclare-t-il. Il y a quelques années, il a déménagé à Cologne avec sa famille. « Ma femme est de Cologne, nous avons deux enfants. »
Le jardin comme origine
C’est à Cologne que Luc a eu pour la première fois son propre jardin. « Je cultivais toutes sortes de choses. C’était génial. Mais dès que l’automne arrivait, c’était fini – ce n’est pas possible. » Il commence alors à faire des recherches sur la manière de cultiver des légumes toute l’année. C’est ainsi qu’il a découvert les tours hydroponiques. L’idée a pris racine. Aujourd’hui, il gère une boutique en ligne, développe des accessoires et vend des kits complets pour débuter, instructions et ateliers compris.
L’hydroculture pour tout le monde
Ses tours de culture verticales sont alimentées par un circuit d’eau fermé. Une pompe silencieuse apporte l’eau du bas vers le haut pour qu’elle ruisselle sur les racines. Cela permet d’économiser jusqu’à 90 % d’eau. « Quarante-cinq plantes sur 0,4 mètre carré – cela fonctionne même sans balcon. » Luc tient à ce que ses kits soient abordables et faciles à comprendre. « La durabilité ne doit pas être un luxe. » Les pièces proviennent de Chine, mais sont testées, certifiées et exemptes de microplastiques. « Bien entendu, le ‹ made in Germany › serait mieux, mais cela coûte le double ou le triple, et je veux maintenir bas l’investissement initial. »
Clientèle et coopérations
On trouve ses tours désormais dans des appartements, sur des balcons et dans des bureaux d’entreprises. « Trois tours donnent près de 140 salades. » Des coopérations avec des youtubeuses et youtubeurs intéressés amènent également les produits de Luc dans les foyers, et il est même en discussion avec une prison. « Là-bas, le potentiel est énorme : emploi, approvisionnement, pas besoin de matériel tranchant. »
Savoir d’où ça vient
Pour lui, il est particulièrement important que les enfants découvrent comment la nourriture est produite. « Mes enfants m’aident et grignotent directement depuis les tours. C’est à la fois un quotidien sain et un bon apprentissage. » Lui-même photographie régulièrement ses plantes pour les publier sur les réseaux sociaux, essaie de nouvelles variétés et se réjouit de chaque germe. « C’est fascinant de voir à quel point le système est efficace. Et c’est motivant : quand la salade se trouve à portée de main, vous en mangez tous les jours. »
Une invitation
L’expérience de Luc le montre : l’innovation n’a pas besoin d’être coûteuse ni compliquée. Ses tours de culture ne consomment presque pas d’électricité, économisent l’eau, évitent l’utilisation de pesticides et apportent de la fraîcheur directement chez soi. Sa vision ? « Je veux montrer aux gens que c’est possible. Et que c’est un plaisir. » Pour Luc, la durabilité n’est pas un dogme, mais une invitation. Une invitation pour tout le monde de mettre en fin de compte une feuille de salade dans son sandwich.
L’équilibre de vie de Luc
Le tennis comme constante
Quand Luc ne travaille pas ou ne bricole pas ses tours, il est sur le court de tennis, jusqu’à deux fois par semaine avec son équipe et le week-end lors de tournois. « Cela fait plus de 30 ans que je joue. C’est mon équilibre. »
Temps en famille
Avec deux enfants, le temps libre est bien rempli, qu’il s’agisse d’excursions, de jardinage ou de la gestion de la vieille maison. Alors que sa femme aime lire pendant les vacances, Luc est sur la plage en train de creuser un trou de cinq mètres de profondeur – l’essentiel est de faire quelque chose.
